Après
ces années il s'installe à Paris où
il fréquente la bande à Prévert et
les éthnologues du Musée d'Ethnographie du
Trocadéro, et prend des contacts pour de nouveaux
voyages. Il travaille pour les meilleures publications de
l'époque.
Mais nullement attiré par la
célébrité il préfère
parcourir le monde :
"La sensation qu'il existait un monde vaste ne
me quittait pas, et le désir de le voir me levait
vers d'autres horizons".
© Fondation Pierre Verger |
|
|
Mais
c'est alors qu'en 1946, il découvre Bahia qui le
séduit imédiatement et décide de s'y
installer. Comme toujours il s'interresse au peuple et aux
endroits les plus simples.
Il s'interresse
plus particulièrement aux noirs, devient leur ami
et eux ses principaux sujet de photographie. Il découvre
alors le Candomblé et s'investi dans des recherches
sur ce culte afro-brésilien. Il obtient une bourse
en 1948 et part alors en Afrique pour y étudier les
rites religieux.
Initié
au Candomblé à Bahia, ceci lui facilite le
contact en afrique et il reçoi alors son nom "Fatumbi".
Outre
l'initiation religieuse, Verger commence à la même
époque une nouvelle carrière, celle de chercheur.
En plus de ses photos, l'Institut Français d'Afrique
Noire (IFAN), dirigé par Théodore Monod, sollicite
de sa part un récit détaillé de ce
qu'il a vu au cours de son périple africain.
E n 1957, il publie "Notes sur le culte des orishas
et voduns". Il pénètre ainsi, sans vraiment
le vouloir, dans l'univers de la recherche scientifique,
univers qui va le passionner et qu'il ne quittera plus.
Mais
Pierre Verger reste avant tout un nomade et devient alors
le messager entre ces deux mondes, acheminant informations,
messages, objets rituels et présents. Il collabore
avec de nombreuses université et publie de nombreux
livres et articles.
En 1960, il achète une petite maison à Salvador
et à la fin des années 1970, il abandonne
la photographie et effectue ses derniers voyages de recherche
en Afrique.
Dans
les années 1980, l'éditeur Corrupio publie
les premiers ouvrages de Verger au Brésil.
En 1988, il crée la Fondation Pierre Verger
(FPV), dont il est le donateur et président,
et engage ainsi l'aménagement de sa maison en centre
de recherches.
|
Il décède le 11 février
1996, laissant à la Fondation la tâche
de poursuivre son travail.
"Il y a quelques jours à peine quelqu'un
me demandait, très sérieusement, si Pierre
Verger existait réellement ou si ce n'était
pas une invention bahianaise de plus. Non, Pierre Verger
n'est pas une invention bahianaise de plus car il existe,
travaille, écrit, court le monde" (Jorge
Amado, 1995). |
La liste
des publications de Pierre verger est consultable sur :
http://www.pierreverger.org
|