Il est donc un des premiers à faire de la Capoeira son métier, et à vivre de son enseignement. Ses élèves étaient de jeunes étudiants de familles aisées, en bonne santé, ne buvant et ne fumant pas. Ceci était une des règles de base de la discipline de Bimba.
La capoeira de Bimba, appelée plus tard Capoeira Regional, subit certaines modifications du jeu traditionnel, le rituel de la roda est modifié, et l'apprentissage prend modèle sur d'autres arts martiaux, avec l'élaborations de séquences particulières.
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En
réponse à cela, les capoeiristes traditionnels
de l'époque, avec à leur tête Mestre Pastinha,
désirent garder l'héritage des noirs esclaves
qui ont créer la Capoeira, des noirs venant d'Angola...il
nomment leur Capoeira, la Capoeira Angola.
Maître Pastinha, ouvre en 1941 sa propre académie,
alors que Mestre Noronha avait déjà crée
la sienne avant 1937.
Dans les année 50, les capoeiristes de Bahia partent
à travers le Brésil, rencontrant parfois la
capoeira d'autres régions, où elle se pratique
encore dans la discrétion ou la clandestinité.
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1950
- 1960, le tourisme se développe énomrment à
Salvadore, la Capoeira est une attraction qui raporte.
Le spectacle attire les foules, les touristes en demandent toujours
plus, plus vite, plus haut...certains chorégraphe, Gymnastes
et acrobates de cirque se mèlent alors à la Capoeira,
celle-ci devient à ce moment un show aérien et le
rituel de la Capoeira Angola est délaissé voir réprimé.
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Dans
les années 70, le courant nationaliste veut transformer
la capoeira en sport avec réglements, compétitions,
fédérations et diplômes. La Capoeira que
ces sportifs pratiquent est bien différente de celle
enseignée par Mestre Bimba, mais ces sportifs se présentent
tout de même sous le nom de Capoeira Regional.
Sinhozinho |
A cette époque
la Capoeira dite contemporaine prend son essor. Celle-ci mélange
la Capoeira Angola et la Regional, ainsi que le style acrobatique
apporté dans les années 50-60.
Les académies adoptent la ceinture de couleur, comme dans
les arts martiaux asiatiques. Ceci crée un fossé
avec la Capoeira Angola qui ne distinguent pas les niveaux des
élèves. Seul est admise la distinction entre Maître
et de Disciple pour la simple raison que la Capoeira n’est
pas un sport, mais un art, une culture.
De 70 à
80 la Capoeira se développe énormément au
Brésil, s'organise et on voit alors apparaitre de grands
groupes tels que Senzala, ou ABADA et d'autres. La Capoeira Contemporaine
prend alors tout son essor, des fédérations apparaissent,
la Capoeira voyage dans le monde entier, se propage, s'installe
en Europe, au Etats-Unis et dans beaucoup d'autres pays. Elle
se médiatise lors de show télévisés.
Parallèlement à cela, des mouvements de contestations
noirs afro-brésiliens se dévellopent, revandiquent
leur culture, et la Capoeira Angola redevient pour certains, comme
Mestre Moraes et d'autres, un symbole de résistance. A
partir du milieu des années 80, une pratique qui attache
une grande importance à ses aspects moraux et culturels
regagne du terrain.
En 1980 à Rio de Janeiro, le GCAP (Groupo
de Capoeira Angola Pelourinho) fondé par Mestre
Moraes et Mestre Cobra Mansa voit le jour. Ceux-ci revêtent
la tenue jaune et noir en hommage à Pastinha.
Jusqu'à cette époque, la Capoeira Angola fût
presque oubliée, voir même éteinte, certains
mestres comme Mestre Paulo dos Anjos, Mestre Gato Preto ou encore
Mestre João Grande ne pratiquaient quasiment plus leur
art originel.
Dans les année
80-90 la Capoeira se mondialise et se répend sur tous les
continents grâce à des groupes tels que ABADA, Senzala,
Capoeira Brazil, Capoeira Gerais, et bien d'autres. Si ces groupse
sont organisés et dirigés pas des mestres d'autres
capoeiristes y trouvent de bons intérêts, et profitent
de l'engouement pour cet art exotique pour créer des écoles,
s'autoproclamant mestres.
Stimulée par les films de combat américain, par
les jeux vidéos, par l'exotisme, le spectaculaire et l'originalité,
la Capoeira Contemporaine se développe dans le monde entier...jusqu'au
Japon.
Alors que certains s'organisent autour de compétitions
et de spectacles médiatiques, d'autre comme le GCAP ou
la FICA, se dévellopent lentement, divulgant et promouvant
les fondamentos de leur culture et de leur art.
Aujourd'hui,
la Capoeira est devenu pour certain un réel source
de revenu. Qu'ils soient angoleiros, regionals ou capoeiristes
contemporains, rares sont les mestres et enseignants d'aujourd'hui
qui ne vivent pas de leur art.
Bien que certains comme Mestre Boca Rica ou Mestre Russo,par
exemple, vivent encore de leur marché ou d'un emplois
autre, nombreux sont ceux pour qui la Capoeira est devenue
un véritable "métier".
Si certains
fond de la Capoeira leur business, d'autres, sans différence
de style, en font un travail social, culturel voir éducatif.
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Un
symbole de résistance.
Encore aujourd'hui mais plus particulièrement dans
la Capoeira Angola, on retrouve ce symbole de résistance
que représente cette lutte héritée des
esclaves noirs. Ne serait-ce que dans la tenue des angoleiros.
En effet ceux-ci portent obligatoirement un t-shirt ou une
chemise, et ne jouent jamais sans chaussure, contrairement
à d'autres capoeiristes qui jouent volontier pieds
et torse nus. Ce port de vêtements est là aussi
un symbole de résistance noir, car à l'époque
de l'esclavage un noir, habillé correctement et portant
des chaussures, était un homme affranchi.
Par ces traditions,
la Capoeira Angola n'est pas un art se mémorisant l'époque
de l'esclavage, mais un art militant et contestateur.
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En effet au Brésil,
nombreuses sont les académies et les mestres s'interressant
aux problèmes sociaux de leur ville ou de leur quartier.
Pour certains jeunes, la Capoeira devient le seul échapatoire
aux difficultés sociales et à la délinquance.
D'autre oriente leur travail plus précisement vers les enfants
et l'éducation, développe leur enseignement dans les
écoles, le slycées et les universités, au Brésil
comme dans d'autre pays.
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