Peut
être était il capoeirste ? Mais il faut savoir
qu'à cette époque on qualifiait de capoeira
tout malendro se bagarrant,
et ressemblant à un capoeira.
L'histoire
raconte que, Nascimento n'a jamais perdu une lutte, il décéda
à 90 ans. Ce nétait pas de son genre de provoquer
une bagarre, mais, une fois provoqué, personne ne
le retenait.
Ils
sont nombreux ceux à Recife, parmi les capoeiristes,
qui tentèrent de détrôner Nascimento
et en finir avec sa renommée,
au final, toutes les tentatives, furent vaines. Ainsi, comme
on affirme que Besouro avait des pouvoirs surnaturels et
qu'il allait toujours protégé par son "patuá",
on raconte que Nascimento avait le "corpo fechado"
et portait une amulette pendue à son cou pour se
protéger des ennemis et des forces négatives.
Que Besouro eut ces pouvoirs surnaturels et Nascimento Grande
le "corpo fechado" personne ne peut le garantir,
mais ce que tous disaient, c'est qu'aucun ne réussit
à les avoir, pas même les balles ne transpercèrent
leurs corps.
Nascimento
Grande eut 2 ennemis qui voulaient le tuer de n'importe
quelle manière: Corre Hoje et Antônio Padroeiro.
Une fois, Corre Hoje se fit aider de 7 hommes pour "liquider"
Nascimento et en fin de compte, il mourut d'une balle perdue
destinée à Nascimento. Antônio Padroeiro
connut aussi la mort en tentant de tuer Nascimento; il fut
désarmé et se battit à mort.
Nascimento
avait un coté semblable à Besouro; assez caractéristique
de tous les capoeiras, celui d'aimer ridiculiser les ennemis.
Une fois qu'il fut attaqué par Pajéu, malfaiteur
connut, il lui donnat une raclée et le vêtit
de vêtements de femme ce qui déclencha les
moqueries du public.
Une autre fois, qu'il était encerclé par 10
soldats dans une allée sans sortie; il monta sur
un toit bas et sauta sur eux, en les ruant de coup de "benguala".
De toute les batailles la plus grande fut contre João
Sabe Tudo, un autre fameux "valentão" de
Recife. Les 2 ne cherchaient pas à se rencontrer,
car il savait qu'il y aurait sûrement un affrontement.
Mais un certain jour, ceux-ci se rencontrèrent près
du Largo da Paz, ils se croisèrent et la bagarre
commença instantanément; João Sabe
Tudo avec une "peixeira" et Nascimento Grande
avec sa "benguala". Passé quelques minutes,
toute la ville était autour d'eux pour voir le spectacle.
Plus les heures passaient et à chaque instant la
bagarre devenait plus surprenante. Nascimento et João
en avançant et en reculant, ils arrivèrent
à descendre la rue Imperial au milieu de coups de
"benguala", des "rasteiras", esquives
et bien plus. Ils débouchèrent à la
Matriz de São José et entrèrent en
se battant dans l'église, accompagné par la
foule. A ce moment apparut le vicaire qui les obligea à
arrêter, par respect pour la maison de Dieu, en exigeant
qu'ils se serrent la main. A contre-coeur les 2 ennemis
obéirent et ne se battirent plus jamais .
"L'heure
finale arriva pour les "maltas" de Recife plus ou
moins en 1912, coincidant avec la naissance du "frevo",
legué de la capoeira (ce serait plus exact de dire
'le pas', qui est la danse; le frevo est la musique qui l'accompagne).
Les bandes rivales du "Cuarto" (4ème. Bataillon)
et de "l'Espanha" (Garde Nationale) défilaient
pendant le carnaval Pernambucano protégés par
l'agilité, par le courage, (por los mazos y por las
cuchillas de los façanhudos capoeiras) des capoeiras
armés de couteaux "que a los saracoteios"
qui de leurs slogans défiaient les ennemis: 'Grandit,
tombé, partit, mort!' La policía (fue acabando
paulatinamente) avec les jeunes des groupes de musique et
avec leur leaders, Nicolau do Poço, João de
Totó, Jovino dos Coelhos, jusqu'a maitriser le meilleur
d'eux : Nascimento Grande". (Edison
Carneiro : "Cadernos de Folclore, 1971 ")
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