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Nascimento Grande
José Antônio do Nascimento.

Capoeiriste, pas capoeiriste ?
Nascimento Grande fut un des "valentões" les plus
terrible de Recife à la fin du 19ème Siècle...

Le légendaire Besouro Mangangá fut craint et respecté à Bahia, Manduca da Praia à Rio de Janeiro, Nascimento Grande le fut dans l'état du Pernambuco. Il était grand, fort, portait un chapeau, et était armé d'une "benguala" (canne) qui pesait quinze Kilos.

Nascimento Grande fait partie de ces personnages dont leur vie est un mélange de mythe et de réalité, leur légende étant allimenté par les histoires populaires.



Besouro de Maganga 
Zumbi dos Palmares 
Lampião 
Manduca da Praia 
Nascimento Grande  

Peut être était il capoeirste ? Mais il faut savoir qu'à cette époque on qualifiait de capoeira tout malendro se bagarrant,
et ressemblant à un capoeira.

L'histoire raconte que, Nascimento n'a jamais perdu une lutte, il décéda à 90 ans. Ce nétait pas de son genre de provoquer une bagarre, mais, une fois provoqué, personne ne le retenait.

Ils sont nombreux ceux à Recife, parmi les capoeiristes, qui tentèrent de détrôner Nascimento et en finir avec sa renommée,
au final, toutes les tentatives, furent vaines. Ainsi, comme on affirme que Besouro avait des pouvoirs surnaturels et qu'il allait toujours protégé par son "patuá", on raconte que Nascimento avait le "corpo fechado" et portait une amulette pendue à son cou pour se protéger des ennemis et des forces négatives. Que Besouro eut ces pouvoirs surnaturels et Nascimento Grande le "corpo fechado" personne ne peut le garantir, mais ce que tous disaient, c'est qu'aucun ne réussit à les avoir, pas même les balles ne transpercèrent leurs corps.

Nascimento Grande eut 2 ennemis qui voulaient le tuer de n'importe quelle manière: Corre Hoje et Antônio Padroeiro. Une fois, Corre Hoje se fit aider de 7 hommes pour "liquider" Nascimento et en fin de compte, il mourut d'une balle perdue destinée à Nascimento. Antônio Padroeiro connut aussi la mort en tentant de tuer Nascimento; il fut désarmé et se battit à mort.

Nascimento avait un coté semblable à Besouro; assez caractéristique de tous les capoeiras, celui d'aimer ridiculiser les ennemis. Une fois qu'il fut attaqué par Pajéu, malfaiteur connut, il lui donnat une raclée et le vêtit de vêtements de femme ce qui déclencha les moqueries du public.

Une autre fois, qu'il était encerclé par 10 soldats dans une allée sans sortie; il monta sur un toit bas et sauta sur eux, en les ruant de coup de "benguala". De toute les batailles la plus grande fut contre João Sabe Tudo, un autre fameux "valentão" de Recife. Les 2 ne cherchaient pas à se rencontrer, car il savait qu'il y aurait sûrement un affrontement.

Mais un certain jour, ceux-ci se rencontrèrent près du Largo da Paz, ils se croisèrent et la bagarre commença instantanément; João Sabe Tudo avec une "peixeira" et Nascimento Grande avec sa "benguala". Passé quelques minutes, toute la ville était autour d'eux pour voir le spectacle. Plus les heures passaient et à chaque instant la bagarre devenait plus surprenante. Nascimento et João en avançant et en reculant, ils arrivèrent à descendre la rue Imperial au milieu de coups de "benguala", des "rasteiras", esquives et bien plus. Ils débouchèrent à la Matriz de São José et entrèrent en se battant dans l'église, accompagné par la foule. A ce moment apparut le vicaire qui les obligea à arrêter, par respect pour la maison de Dieu, en exigeant qu'ils se serrent la main. A contre-coeur les 2 ennemis obéirent et ne se battirent plus jamais .

"L'heure finale arriva pour les "maltas" de Recife plus ou moins en 1912, coincidant avec la naissance du "frevo", legué de la capoeira (ce serait plus exact de dire 'le pas', qui est la danse; le frevo est la musique qui l'accompagne). Les bandes rivales du "Cuarto" (4ème. Bataillon) et de "l'Espanha" (Garde Nationale) défilaient pendant le carnaval Pernambucano protégés par l'agilité, par le courage, (por los mazos y por las cuchillas de los façanhudos capoeiras) des capoeiras armés de couteaux "que a los saracoteios" qui de leurs slogans défiaient les ennemis: 'Grandit, tombé, partit, mort!' La policía (fue acabando paulatinamente) avec les jeunes des groupes de musique et avec leur leaders, Nicolau do Poço, João de Totó, Jovino dos Coelhos, jusqu'a maitriser le meilleur d'eux : Nascimento Grande". (Edison Carneiro : "Cadernos de Folclore, 1971 ")


Sources :
"Revista Praticando Capoeira" année 1 nº5
.
Traduction Sébastien Bouchard